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Couverts végétaux Le marché gagne en expertise

Des offres toujours plus structurées et garnies enrichissent le marché de couverts végétaux dont les bénéfices s’ancrent progressivement dans le paysage de la production agricole.

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Même si du chemin reste encore à faire, les couverts végétaux s’inscrivent toujours plus dans l’écosystème des exploitations agricoles. Une dynamique à encourager d’autant plus que l’opinion portée sur ces cultures, dites plantes de service ou multiservices, évolue avec une prise de conscience des bénéfices générés. « Le regard s’est affûté avec le temps chez les agriculteurs et chez les coopératives et négoces. Les traits spécifiques de chaque variété font d’ailleurs l’objet de plus d’attention », observe Emmanuel Sterlin (Deleplanque Saaten-Union).

Si la fonction des couverts végétaux était auparavant souvent réduite au piégeage des nitrates, « aujourd’hui, nous parlons de couverts techniques qui rendent plusieurs services et permettent notamment de préserver le capital sol », avance Pierre Baldo (Lidea), tout en invitant à veiller à ce que « le couvert ne porte pas préjudice à la culture de rente en n’occasionnant pas de coûts supplémentaires ».

Projets en cours

Et, face à la réduction des solutions chimiques, il va falloir travailler sur la diversité des espèces et les interactions entre elles. « C’est le sens des mélanges, souligne Frédéric Hais (Semences de France). Ils peuvent ainsi permettre d’offrir le gîte et le couvert à de nombreux insectes auxiliaires et à des pollinisateurs. »

Les projets se développent pour répondre aux enjeux actuels et assurer ces cultures, tel le semis à la volée quelques jours avant la moisson d’une céréale, avec, par exemple, la nouvelle gamme chez Cérience de semences enrobées. RAGT Semences travaille aussi ce sujet, tout comme il étudie des mélanges en capacité de stocker le maximum de carbone.

2,3 Mha de sols nus

Toutefois, une certaine proportion de sols reste encore nue notamment l’hiver. Cérience estime à 2,3 Mha le potentiel de sols qui seraient encore à couvrir, en se basant, entre autres, sur l’enquête pratiques culturales d’Agreste dont la mise à jour est attendue en 2024. Avec les agriculteurs qui débutent en couvert végétal, il faut alors reprendre tout le cheminement, comme le décrit Pierre Baldo : « Date de semis et coût souhaités, type de destruction, ce qui est attendu du couvert… » Aussi, nombre de semenciers accompagnent coopératives et négoces à travers des formations et conseils.

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